Face aux enjeux pressants concernant le changement climatique, les grands acteurs du numériques ont décidé d’agir. Après Amazon, Apple ou encore Google, Microsoft a rejoint les rangs de la guerre contre la pollution numérique. Le patron du géant américain, Satya Nadella, a fait une annonce retentissante jeudi dernier : son entreprise présentera une empreinte carbone négative d’ici 2030.
Energies renouvelables et reforestation
Le consensus scientifique est clair : le monde est confronté aujourd’hui à une crise du carbone.
En partant de ce constat explicite, Satya Nadella a décidé d’assumer la pollution numérique engendrée par Microsoft depuis 1975. Le concept d’empreinte carbone neutre ou nulle avait déjà été évoqué auparavant. Il consiste à compenser par diverses actions toutes ses émissions de CO2 pour ne pas contribuer au dérèglement climatique. Mais cette fois, on parle bien d’empreinte carbone négative. C’est-à-dire un bilan carbone neutre pour les années à venir mais également une compensation de tous les précédents rejets de CO2 dans l’atmosphère dont Microsoft est responsable.
Un plan en plusieurs étapes
En 10 ans, Microsoft sera neutre en carbone. Puis en 2050, l’objectif ambitieux de compensation devra être complètement atteint selon Satya Nadella. Et voici comme la firme américaine compte s’y prendre :
- 100% d’énergies renouvelables pour alimenter ses data centers (centres de données), ses campus et l’ensemble de ses infrastructures
- Mise en place d’une “taxe carbone interne” dès juillet 2020
- Financement de grandes opérations de reforestation
- Création d’un «fonds d’innovation pour le climat» à hauteur de 1 milliard de dollars pour investir dans les technologies de capture et d’élimination du carbone
- Diffusion publique des rapports annuels sur ses émissions de carbone
- Indication des bilans carbones de chacun de ses produits sur leurs étiquettes
Microsoft se veut pionnier du numérique responsable
Plutôt que d’attendre que les attentes des citoyens se fassent de plus en plus pressantes et atteignent les bureaux de son siège social à Redmond, Microsoft a donc décidé d’agir. Une bonne initiative qui devrait en appeler d’autres chez les grands acteurs d’Internet comme le précise humblement Amy Hood, directrice financière chez Microsoft :
Nous comprenons qu’il s’agit seulement d’une fraction de ce qui est requis pour résoudre ce problème. Nous espérons qu’en faisant cela, nous montrerons l’exemple à la fois pour les gouvernements et les autres entreprises pour investir à nos côtés et résoudre ce problème
Découvrez comment, vous aussi, vous pouvez agir à votre échelle pour réduire votre pollution numérique.