L’ampleur de pollution numérique liée à la vidéo en ligne a récemment éclaboussé la toile. Tout d’abord nous avons étudié l’impact carbone du streaming et notamment de Netflix, découvrez celui d’un autre acteur omniprésent en ligne : la pollution pornographique.
27% des vidéos en ligne sont à caractères pornographiques
Avec ses 306 millions de tonnes de CO2 émis par an, la vidéo en ligne est un poids pour la planète. Pour commencer, voici les vidéos qui sont les plus visionnées sur internet :
- La vidéo à la demande (Netflix, Amazon Prime, Open Load…) occupe 34% du flux de données mondiales de la vidéo en ligne
- La pornographie représente 27%
- Les tubes (vidéos courtes type YouTube) représentent 21%
- Les vidéos sur les réseaux sociaux représentent 18%
La pornographie est donc le deuxième type de vidéo consommé devant Youtube ! Et avec la multiplication des équipements numériques, le visionnage de vidéo est de plus en plus facilitée et optimisée.
La pollution pornographique est deux fois plus importante que celle de la Suède
Le bilan carbone annuel du visionnage de vidéos porno s’élève à plus de 82 millions de tonnes de CO2 par an ! Une pollution principalement dûe à la consommation d’énergie des data centers sur lesquels circulent et sont hébergés les vidéos. Pour mieux visualiser ces chiffres, voici quelques équivalences :
Le pollution des vidéos porno représente…
- Le bilan carbone de la Suède en 2 ans
- Le bilan carbone annuel de la Roumanie
- 13 millions de tours du monde en avion
Pornhub prend les choses en main face à la pollution pornographique
Le “porno le plus sale de tous les temps”. Le nom ne fait pas envie, enfin pas à tout le monde. Pourtant, il part d’une bonne intention. Le site spécialisé Pornhub a mis en ligne (on ne vous mettra pas le lien dans l’article) une vidéo à visée écologique. Tournée sur une des plages les plus polluées du monde, la vidéo met en scène un couple de français avec en fond des personnes ramassant des déchets. L’idée est ici de montrer qu’une scène peut être gâchée par la pollution. Les bénéfices seront reversés à Ocean Polymers qui monte un projet un peu fou. L’ONG souhaite construire un bateau qui naviguera dans les océans pour les débarrasser de leurs détritus.
Comment lutter contre cette pollution ?
Les films et séries en streaming, émettent plus de 104 millions de tonnes de CO2 par an. Et le porno 82 millions de tonnes. Pour ne pas avoir à faire face au choix cornélien entre vos acteurs et actrices préférés, experts chacun dans différents domaines, il y a une solution ! Le visionnage modéré et en moindre qualité des vidéos en ligne. La sobriété numérique est donc de mise en attendant que les poids lourds de ces deux secteurs s’attaquent à la pollution numérique.